Même si les flonflons du quatorze juillet se sont tus, les lueurs de nos feux naitre n’étaient pas artifice. Le rendez vous manqué n’avait qu’éternué à mes souhaits en quiproquo. Alors le trèfle à quatre feuilles à la boutonnière tu es à nouveau le funambule de mon je vœu.
Sur la place poétique du plume art ‘vitrine, solo ou collectif se déchiffrent en ombre chinoise les aïkus des ha les ah de la vie.
Notre duo croque la paume de nos rêves éveillés en déclinaison des éveils rêvés prenant le destin à revers, espérance d'une écriture à sevrer. Essai subtil en recherche d'éditeur escapade syntaxique tout en tiédeur. Calligraphie dégivrée à l’instar, d'un instinct pas demeuré transi. Les textes se teintent d'une suave magie au contact d'une idylle image Déracines mes lettres, tel un pilleur, évoques des mots singuliers au pluriel. Je farde l'orthographe d'un trait rouge et l’entends roucouler au son de l'orgue. T’offres l'exclamation tel un roi nègre, point audacieux d'un début de règne. Sentir au détour d'une prose, se croiser les voyelles qu'on sonne d'un rythme sorcier. Ponctuation tout en suspension, pour revenir distiller l'imagination et s'enivrer. Tu m’érotises à l'encre d’échine poésie, je dois avoir du chien ! J’ai du caractère celtique bien roulée, j’ai la virgule joliment ourlée. J’ai le sens aigu de l'accent grave, ton circonflexe n'a pas fini de s'en gaver. Tu me dénudes mes accolades au bord d'un étang en trait d'union vers un plaisir géant. Tu as le verbe qui conjugue mon regard parfum coloré d'un iris à garder. J’ai l'apostrophe habillée de nacre fixant ton désir comme une ancre. Ta rime charnelle est à la merci d'une sensualité prête au crime. Tu griffes ma peau sulfureuse de ton sceau, je suis ta copyright, unis dans la même cause …
En cette période de misère, X anonyme les cons quêtent un vit. Ménestrel humanitaire en obole tu les invites sur le registre cul turel. Un tollé râble pour la petite marchande d’allumettes qui se veut allumeuse de rêves berbères meetic. Elle en a maté plus d’un, n’a –t-il pas lu, ce bis cuit, qu’elle se vante d’avoir pour carte de visite la carte fac simulé de donneuse d’orgasmes, le X licencieux, marque de la pornographie évinçant adroitement son cousin le Q ! Elle a plus d’un tour dans son sac qui lui a permis d’évincer celles qui la gênaient …
Ces manies ganses eurent raison à tort en appâts rances. Mon ton nerf rompit sans que tu y ais rien compris… le manège à Troie n’est pas pour moi ..
N’aurais-je plus le droit d’écrire ma vie au pluriel ?
L'esprit à mille facettes, mais l'âme se singularise à être singulier, la tête invente, le coeur découvre.
S'inscrit-il en flagrant délit de bandaison ? Fantaisie d'une testostérone égarée dans un con texte analytique ? Pourquoi passion ? Celle qui passionne m'hérite le mépris, la passion est une faute de dégoût. Ce qui est mépris n'est plus à méprendre. La passion n'est qu'un désir qui a mal tourné, une pulsion qui remet ses bas. C'est une rage sans visage. Pourquoi la douleur ? La douleur est une douceur sensée avec elle", une douceur sans c avec l ? Tout est question d'interprétation, un doux leurre. Le mâle se panse sans à venir. Arrache coeur pour un silence nocturne. Rire assassin d'un engouement survivant. Pourquoi l’envie ? Etre en vie c'est appartenir. A part, tenir jusqu'à l'aube de l'oubli..
Tant que les mots sont des maux cris, pour qu’ils ne soient pas abandonnés aux sentiments des sans abris, on les range dans l'album d'un moi et toi manqué qu’on glisse et sert fort sous son bras et on s'éloigne, sans se retourner, à petits pas.
On se demande encore, pourquoi …
« Elle écoute la java
Elle entend la java
Elle a fermé les yeux
Et voit son beau ténébreux
ça lui rentre dans la peau,
Par le bas, par le haut
Elle a envie de gueuler
c’est physique
alors pour tout oublier
elle s’est mise à tourner
au son de la musique….
Arrêtez !... Arrêtez …la musi..que !...*
The show must go on ….
Sous le chapiteau tissé aux nuages de ma mélancolie, je fais une nouvelle fois ma représentation, spectacle sourcé à l'eau trouble de ma dérision, je tutoie la vie de mon vous irrévérencieux.
Approchez, approchez brave gens, venez vous gausser avec vos rires de gosse, de cette olibrius sans brio. Oublieuse du goût de l'opprobre, détrousseuse des amers souvenirs, je m'éponge, absorbe vos sueurs froides et vous brocante une occase hilarante.
Regardez, comme je suis désopilante avec mon sourire outrancier qui me déchire le visage, césarienne d'un espoir mort-né.
Je mensonge une réalité travestie de rêves qui s'enlise dans les sables émouvants d'un chagrin de ciel.
Ne suis-je pas des plus facétieuses, avec ce regard à l'encre d'un iris bruni de lassitude, qui déride les fantômes égarés dans la pénombre illusoire d'une idée noire.
Cocasse, empaquetée dans mon costume amidonné à la saveur caustique, je suis unique, le seul modèle. Un seul mot d'aile et je cabriole dans l'odeur d'un humour sucré pour oublier ma condition de clown triste.
Qui donc me délivrera de ma tristesse ? Qui donc me délivrera ? Qui donc ?
Faire rire, serait-ce autre chose qu'un désespoir qui fait une pause ?
La roue rie… ravie au lit’oral d’avoir écrit un scénario qui tord pille leur argentin tangue ô … le je vœu est un fil en rose ô qui plie mais ne rompt pas … le du haut d’ébats d’émois à toi n’ est pas un con bas mais une danse front à front , yeux dans yeux en tête à cœur … Les piques l’ont mis sur le carreau l’héros tique n’est pas cucul dans sa manche il a l’atout de cœur …A bas le masque à rade, quand le vin est tiré il faut en boire la lie gotée s’étranglant avec le grain de sel de l’ ire land….n’est pas si reine de l’ô séant qui veut …même en sème antique ..
La place de la Poésie redore peu à peu ses lettres de noblesse….
Aujourd’hui si vous passez, reconnaitrez-vous ce saltimbanque venu, on ne sait d'où et qui occupe depuis peu le centre de la place, cet hypothétique jongleur des mots ?
Il les triture, les malaxe et les englobe dans une syntaxe caoutchouteuse multicolore. Il s'évertue à les faire tourner, à inventer son propre décor, d'accord il se croit accort et alors ?
Quelques amoureux des mots se sont arrêtés, ils ne sont pas nombreux, mais qu'importe, il continue inexorablement cet exercice, c'est pour lui un réflexe fondamental. Et si par malheur il échappe une phrase qui éclate dans un râle grammatical, il sort de la lumière et redevient le temps d'un instant ce coup de crayon grossier, dessiné è la hâte. Comme l'encre peut parfois vermillonner !
Oui mais voilà : silence, en dame’oiselle, je détourne l'envers de ses jours vers des nuits ajourées aux étoiles en chanson net de geste de ses mains.
Serait-ce donc là le secret de sa jonglerie ?
La valeur des mots n'a plus d'importance, tout est dans le tactile, dans la façon du tournoiement. Le lexique s'excite, la conjugaison se dévergonde, le verbe s'émancipe, le vocable s'évade, la proposition se fait plus indécente; c'est la révolte sémantique, la panique chez les linguistes et mon jongleur rit, il a l'esprit joueur ce soir, il peut désormais laisser tomber quoi que ce soit, tout rebondira et recommencera dans un remous épique….
"Monseigneur l'astre solaire
Comm' je n'l'admir' pas beaucoup
M'enlèv' son feu, oui mais, d'son feu, moi j'm'en fous
J'ai rendez-vous avec Vous
La lumièr' que je préfère
C'est cell' de vos yeux jaloux
Tout le restant m'indiffère
J'ai rendez-vous avec Vous !" **
13 août 2009
Odile.G©
*L’accordéoniste d’Edith Piaf
**J’ai rendez vous avec vous de Georges Brassens